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Document d'intimité

exigence du supplice, chapitre I :

en convoquant les mots qui furent installés devant moi, j'illicite l'usage des mots, et je reviens... autrement parlé, c'est le language se défaisant lui-même, c'est l'écriture automatique prise à une autre échelle, c'est la démontaison de soi, de ses louanges, de ses détraquements, de l'écoeurement qui enivre et le quoi-que-ce-soit qui m'exige la parole... JE, JE, je commence à comprendre le sens du supplice, si sens il en existe (faut dire autrement, la direction, le mouvement du supplice, Bataille est témoin, son expérience intérieure est un testament, à lire et à subir).

entente avec l'imparfait, illicite démontaison des mots, en faire des fragements et des pièces qui renvoient au rien, émission mérdique, flux de merde... mal-raisonnement, je veux pas que les mots me viennent d'une manière souple et apollinienne, qu'ils disent que je suis sot, que j'épand l'odeur de ce mysticisme démodé et prétentieux, QUOI QU'IL SOIT.

devrai-je commencer à rapporter mes récits d'enfance, mes trouvailles que dont je dérive à partir d'une excavation phénoménologique de mes souvenirs ?... au commencement : fût-moi. [J'arrête, J'ARRÊTE devant la parole qui s'échappe, qui se déplace comme le voile soulevé d'une putaine, et qui se dérobe... je me détourne, aux émissions du comfort et les exigences de la vie estudinale, même dans ses repos...]

J'insiste encore, sur l'exigence d'écrire, Il insiste encore... je ne sais quoi répondre, je me fais de moi même une édifice, un monument de plaisanterie, un monument de moquerie, MMOQUERIES... L'insistance sur [...........] QUOI, jjjjj je m'ammolis, j'espère m'ammolir mais quoi faure, quoi découler, quoi sortir hors de cette cadavre dévergondée, quoi ,quoi et mille fois quoi, c'est ce qu'ils me disent, porte-toi bien, porte-toi MAL kje dis, j'écirs mêmem pas en sachant quoi je 'sxoocpsrokgkrkgkrkbh,vnfgejrgjecj / la perte du syntaxe et sa remise à lr'ordre du plaisire, et duj oieufj, et du quofeie, et je sais pas de quoi je parle encore, je veux juste taper et m^âchert les mots,e xeuxignece de la prole erlle memem dont subiqsse les dégats eénromes : ma personne,

reprise sur ma parole, je profite de l'opportunité que m'offrent mes états d'esprit, et j'essaie de vous transmettre ce morceau de merde et de sang, de pus et d'égout que je sers, la démangeaison de moi se fait : ce n'est plus la solitude, ce n'est plus ces exigences de pleurnicherie, qui m'accaparaient auparavant, ce n'est plus la bien-aimée que j'attends où celle que je prévois l'arrivée et l'installation dans mes confins, ce n'est plus le désir de l'érotisme, ce n'est plus le copiage et le collage des pensées des autres, ce n'est plus la mimicrie des maudits, ce n'est plus la romantisation et le fétishisme courant du malheur (dérivé en commodité maléfique et basse), ce n'est plus les mots qui veulent se mettre ordre, ce n'est plus la rationalité et la téchnicité que m'exigent mes études et mes enseignants, ce n'est plus la maudite quête et la recherche de ce Bon Dieu dont tous me disaient mettre de l'espoir et de la foi en lui (je choisis mon Dieu, et certes pas eux, quoi qu'ils fussent : non pas une prétention à l'apostasie, mais un choix volontaire et solitaire hormis tout effort et toute tendance vers l'organisation et l'ameublissement du collectif, ces tensions qui tendent vers l'union mystica generātim), ce n'est plus la dédale qui s'installe devant moi et dont j'obstine en me moquant de ses errants, ce n'est plus ce n'est plus, ce n'est plus....

je vois ces paroles, je vois leur assemblage, et j'en ai satisfaction, ça m'emmerde au fond, ce n'est pas dans mon intention de faire forme et style, c'est l'intention de lui... d'embellir tout et de servir sa vocation à plaire et à faire le portrait de ce "Moi" carcasse d'intellectomane pleine d'orgueil. JE VEUX QU'ON HAIT CE DONT J'ÉCRIS... mais je suis pas prêt aux reporches, aux compromis que mes blasphèmes provoqueraient, la honte que j'engendrais face à ma famille, et leurs tentatives à me re-mettre en ordre, quoique j'échappe et j'échapperai à jamais dans mes dédales que nul force ne pourrait anéantir, là git la force de l'esprit : son insaisissabilité.

incertaineté devant mes projets, hébétude devant mon écran, silence devant eux et gémissements derrière, ils mettent toutes choses à après, mise à après.

10/12/2025 :

détestable vomitures, c'est l'assemblage de mes écrits, à chaque instant que j'émets des mots, que je les jete, les vomit, un haissement me saisit. Je les déteste, tout simplement.

recours à l'évocation des instances nostalgiques, je fais mon cerveau fonctionner d'une manière kaleidoscopique, reflétant l'intimité non plus saissisable, à travers les souvenirs : disant l'un d'entre-eux : celle d'un retour de l'école vers notre maison, en companie de mon chèr ami et deux filles soeures dont on avait un lien intime avec (platonique au sens vulgaire, commun du mot), des conversations qui se composaient autour d'une prochaine séance de "voice-chat" entre nous, avec trois autres camarades et amis proches, je pense étant dans l'apogée de la serénité, évoquer l'image du lit de fleuve, immuable, mais éternellement dynamique, comme les sentiments qui me saissisaient, qui me saissisent à cet instant, mais je le dis encore, c'est flou, pas assez pour un oubli complet, mais pas assez pour une conjuration claire de ces ententes, donc juste au limbo de la mémoire, mais une chose est certaine, que ma nostalgie s'installait, a enraciné ses racines les plus profondes et les plus inépuisables, dans la période qui fut celle de 2020 jusqu'à 2022 : mes années de lycée pour dire autrement.

Voyons ce qu'on peut aussi évoquer, la maison de ma grand-mère, dont je visite toujours, et dont je réjouis toujours, mais à différents registres, précédemment, il en avait quelque élement de spontaniété que je suis incapable de convoquer, c'est routinique aujourd'hui, ça fut aussi routinique auparavant (du moins de ce que je me rappelle, la routine étant de s'abuser dans le smartphone de ma grande-mère sans nul connaissance de ce qui m'entoure hormis les moments de déjeuner,dinner et café) mais avec une avidité, une inclination au jeu, au libre jeu, qui n'est plus évoquable aujourd'hui, faute des résponsabilités accroissantes, exigences au travail. (Je veux pas que cette pièce me place parmi les milliers de gens qui maudissent leur maturité à chaque instant, qui se lamentent en émettant des clichés les plus réguliers par rapport à leur travail, à leur obligations familiales, à leur sens de résponsabilité dont il se sentent attachés comme un maudit kyste, mais j'essaie, j'essaie toujours d'être plus perspicace dans mes paroles, de toucher au fond de ce phénomène vécu, même à ce niveau là, un tas de philosophie a été déja dit.... Au final, je ne fais que régurgiter, comme un lapin saisi par un violent vomissement).

mais assez de ces dédales, remettant nous dans l'exercice de l'évocation : c'est la maison grand-maternelle, et je dis d'avance que je suis nul en matière de décrire (faute d'une langue pauvre, d'un manque d'imagination ?) et ceci dit, je me concentre sur les émotions évoqués (notant que j'utilise le mot évocation beaucoup, toujours, faute d'un pauvre vocabulaire), je m'assieds sur un escalier dehors menant au petit nikmo maho jardin qui se situe au sous-sol, bref il manquait de nature dans ce qui concernce le paysage, n'ayant devant moi que les batiments des voisins, et le bleu du ciel, et une partie à mi visible d'un poirier, c'est pas ce qui importe ici, c'était en plein pandémique COVID-19, donc en termes d'intéractions humaines, c'était une rarèté d'entendre une voix hormis celle des familiers, j'abandonne le projet d'écrit merde à moi je n'ai entendu qu'une récitation du Coran qui m'a boulversé et saisi dans son charme, et dont je continue à me rapeller d'elle jusqu'à ce moment,C'ÉTAIT UN RETENTISSEMENT, LE RETENTISSEMENT LE PLUS PROFOUND QUI A PU SE NAITRE EN MOI.

11/12/2025 :

on là voit et tout soudainement, état normale, je suis ébahi.... quelques minutes auparavant je niais tous, jusqu'au salut : il s'est avéré être des merderies à rien, je me hais encore à cause de cela, de cette trahison que je commets à moi même dans chaque instant, à cette fausse espérance dont je traine derrière sollicitant un potentiel salut, une potentielle serénité, MERDE je la nie, et MILLES FOIS MERDE je me renie à elle. Je me noyais dans le bleu du ciel, j'ai refoulé mes rires, car il y avait quelqu'un devant moi, je pouvais pas, JE LE MAUDIRAI pour cette interdiction que sa présence imposait sur mes affects, mais just après je me guettais, je me traînais et voici que je vois en tournant la tête à gauche : la fille qu'était mon amie proche pendant mes années de lycée, par un tour de chance on faisait nos études universitaires au même collège, elle redoublait année après année, et se trouvait transférée ailleurs, je demeurai, mais voici elle, avec sa maman et son petit frère, achetant je ne sais quoi (des patisseries ?), elle me voyait pas, c'était certain, je continuais mon chemin en allant vers la supérette dont je fréquente le plus, et dont j'ai déja rencontré la fille et sa soeur maintes fois auparavant dedans, achetant du fromage et sortant, prêtant un chemin que je prête rarement dans l'intention de se croiser avec elle, pour qu'elle fasse acquiescement de notre existence, après une longue absence, cette fois-ci, il semble qu'on se croisant, elle m'a perçu pour un instant, puis se détournait pour s'occuper avec sa maman, caractère de timidité certes, ayant connu ses démarches, et les souvenirs se cascadent devant moi, et je me trouve cette fois noyé dans l'évocation, envie de fou rire, fatigue et envie de crier à me déchirer les cordes vocaux, je trébuchaîs d'ici et de là, mes yeux ne se fixaient jamais face à mon trajectoire, toujours en tentative dèsespérée de y capter quelque chose dans les cieux et les bâtiments, toujours se fuyant de ma démarche, toujours voulant être au vif des choses, et je le dis au sens le plus littéraire qu'il puisse être, inter-esse, les flots du nostalgique m'accaparaient, je fuyais de ma logique, et je me trouvais de plus en plus fatigué en se rappellant, rappellant même pas les souvenirs eux-mêmes dont la mémoire était assez floue, mais leur perte, et l'effroyable vide qu'elle me laissait comme mon lot à subir, seul et moi seul, ne pouvant même pas m'identifier avec mon ami proche, dont la fuite et la trouvaille de cette bien aimée fut un succès pour sa personne, je demeure le seul à subir ce fardeau, et une partie de moi y réjouit, ce n'est rien de nouveau ça, cette quête de l'intense, même dans le maudit, on en faisait depuis le début de l'histoire, depuis l'avènement du cafard humain. Savez-vous que j'en sais rien de quoi j'écris ? Que ce dont j'évoque, ce n'est rien encore, je n'ai rien vécu encore, elle m'attend une lourdeur comme jamais subie, et j'ai peur et effroi, je sais que je me défaille devant, les plus subites coups d'intense, j'en parle toujours et j'en fais toujours ce tour de romantisme démodée, mais jamais je n'ai eu encore boulversement que ce qui m'attend, savant au moins la vision où ma déstinée me mène, JE LAISSE LE RESTE SE FERMENTER AU DEDANS.